Réaction lors d’un accident

Image tirée d’une mise en situation lors d’une formation CATEC® sur notre site de Nivillac.

Lors d’une session CATEC®, nos stagiaires ont exprimé de nombreuses interrogations sur les réactions à adopter en cas d’accident d’une personne inconsciente et suspendu en espace confiné. Afin de répondre à leurs préoccupations et de les confronter à des situations concrètes, nous avons organisé une mise en situation pratique.

Chez OFCC, nous privilégions l'Approche Par les Compétences (APC), une méthode qui, selon nous, offre un apprentissage bien plus enrichissant qu'une simple transmission théorique. Cette approche permet aux stagiaires de se former en agissant et en réfléchissant sur des cas réels, ce qui renforce leur maîtrise et leur confiance en eux.

Pour cet exercice, nous avons utilisé un ouvrage totalement sécurisé. Afin d’éliminer tout risque, le stagiaire n’a exercé aucune pression sur sa suspension dans le harnais, restant appuyé sur ses pieds. Cette précaution garantit qu’il n’est pas exposé au syndrome de suspension inerte, également appelé syndrome du harnais.

Cette expérience a non seulement répondu aux attentes de nos stagiaires, mais elle a également renforcé leur capacité à réagir de manière adéquate en situation d’urgence. Chez OFCC, notre priorité reste toujours la sécurité et la qualité des apprentissages pour former des professionnels compétents et confiants.

Contexte

Lors d’une simulation d’intervention en espace confiné, un stagiaire est confronté à un scénario réaliste et critique : lors de son activité, il détecte la présence d’un gaz toxique grâce à son détecteur quatre gaz. Cet équipement l’alerte immédiatement de la dangerosité de l’atmosphère, en l’occurrence contaminée par de l’hydrogène sulfuré (H₂S), un gaz extrêmement dangereux.

La formation CATEC® qu’il suit lui a préalablement enseigné les recommandations essentielles pour gérer une telle situation. Malgré cela, lors de l’évacuation simulée, le stagiaire perd connaissance au cours de sa remontée, se retrouvant suspendu dans un harnais antichute EN 361, tout en étant exposé au gaz toxique.

Déroulement des faits

Notre stagiaire est confronté à un scénario extrême : suspendu dans une atmosphère toxique, il se retrouve dans une position où seule une intervention rapide et adaptée peut faire la différence.

Face à cette urgence, le surveillant, formé aux protocoles CATEC®, réagit immédiatement. Conscient que la configuration de l’ouvrage (taille de l’ouvrant, distance restante avant la sortie) ne permet pas une remontée, il décide d’utiliser le poste de secours EN 1496, associé au stop-chute EN 360, pour procéder à la désuspension de son collègue. Ce geste permet d’éliminer le risque de syndrome de suspension inerte.

Une fois l’intervenant sécurisé au sol, le surveillant repositionne la ventilation mécanique pour diriger un flux d’air frais directement sur le visage du stagiaire, minimisant ainsi son exposition aux gaz toxiques. Il enchaîne ensuite avec les étapes prévues par la procédure : alerte des secours, transmission des informations essentielles (vues lors de la formation CATEC®), et notification de la hiérarchie.

Image d’une formation CATEC® sur le site de Nivillac ( 56)

Conséquences

Malgré l’intervention rapide et efficace du surveillant, l’intervenant a été exposé à une dose importante de gaz toxique, simulant une situation d’intoxication grave. Ce type de scénario met en lumière les défis auxquels les équipes peuvent être confrontées, non seulement sur le plan opérationnel mais aussi psychologique.

Un tel événement laisse un impact émotionnel fort sur les intervenants. Cela souligne l’importance d’un accompagnement non seulement technique, mais également humain, pour les aider à gérer ces situations et leurs répercussions.

Il est essentiel de saluer ici la réaction posée et méthodique des deux agents impliqués. Leur calme et leur réactivité face à une situation de crise démontrent l’efficacité des enseignements prodigués dans le cadre de la formation CATEC®. Ces compétences, axées sur les protocoles d’urgence et la gestion des risques, font toute la différence en milieu confiné.

Leçons et prévention

Dans cet article, nous avons mis en lumière les réactions lors d’un accident, mais il est essentiel de rappeler que la prévention reste la clé de la sécurité en milieu confiné.

1. Une planification minutieuse des interventions

Avant toute opération, une évaluation complète des risques est primordiale. Identifier les dangers potentiels permet d’anticiper les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des intervenants.

2. Des actions préventives adaptées

En fonction de la nature et du type d’ouvrage, certaines procédures peuvent être mises en place pour réduire les risques, comme :

• Le curage préalable des réseaux, pour éliminer les matières dangereuses.

• L’utilisation de drones ou de caméras pour limiter l’accès humain à des zones potentiellement dangereuses.

3. Des procédures de sécurité strictes

Chaque intervention doit suivre des protocoles rigoureux. Ces derniers, lorsqu’ils sont respectés scrupuleusement, offrent une base solide pour minimiser les risques.

4. Une formation adéquate

Les intervenants doivent être formés aux spécificités des espaces confinés. La certification CATEC® assure qu’ils maîtrisent les recommandations, comme la gestion des risques liés aux gaz ou aux espaces confinés.

5. Savoir-faire des agents : entre initiative et protocole

Lors de la situation évoquée, le surveillant a fait preuve d’un excellent savoir-faire en utilisant la ventilation mécanique pour maintenir un air respirable autour de l’intervenant, tout en évitant de descendre lui-même dans l’ouvrage. Bien que cette action ne soit pas spécifiquement décrite dans les protocoles, elle a contribué à préserver la sécurité de l’équipe. Cette initiative, combinée au strict respect des recommandations CATEC® (r447 et r472 de l’INRS), démontre l’importance d’une formation à la fois théorique et pratique.

Conclusion

Suite à cette mise en situation, nos stagiaires ont découvert les techniques appropriées à adopter lors d’un incident en espace confiné. Leur savoir-faire, allié aux recommandations des normes r447 et r472 (CATEC®), a permis de limiter l’impact de cet accident.

Le rôle essentiel du surveillant CATEC®

Trop souvent perçu comme une personne “superflue”, le surveillant joue pourtant un rôle décisif en cas d’accident. Ses réactions, sa capacité à évaluer la situation et à alerter rapidement les secours peuvent faire toute la différence. C’est ce poste stratégique qui garantit que les secours soient appelés et puissent intervenir dans un délai compatible avec la préservation de la santé des agents.

L’importance du respect des recommandations et de l’équipement adéquat

Cette situation a également mis en évidence combien le respect scrupuleux des recommandations CATEC® et l’utilisation d’un matériel adapté à l’intervention sont cruciaux. Ces éléments permettent non seulement de répondre efficacement à un incident, mais aussi d’anticiper et de minimiser les risques pour les intervenants.

Chez OFCC, nous sommes fiers d’inculquer à nos stagiaires les compétences nécessaires pour faire face aux défis des espaces confinés tout en renforçant leur capacité à travailler en toute sécurité. Parce qu’en matière de sécurité, chaque détail compte.